J’ai découvert les oeuvres picturales de Ceija Stojka dans le cadre des recherches que j’ai menées sur la littérature rom. La force de ses peintures, les émotions qui s’en dégagent, m’ont donné envie de lire ses livres. Le fait même qu’elle écrive en allemand, dans le pays qui a donné naissance à Jörg Haider et Adolf Hitler, est en soi une victoire symbolique. Avec l’écrivaine de langue allemande Sabine Macher, nous avons entrepris la traduction d’un de ses livres : Träume ich, dass ich lebe ( Je rêve que je vis, libérée de Bergen Belsen ).
Parmi la vaste littérature consacrée aux camps sous le régime nazi, on connait peu le sort réservé aux tziganes européens dont un demi million ne sont pas revenus.
Je rêve que je vis, libérée de Bergen Belsen est à ce titre un document exceptionnel. .
Ceija Stojka raconte les quatre mois passés dans cet enfer, les conditions abominables auxquelles elle et sa famille sont confrontées.
La singularité de ce récit vient du regard d’enfant que Ceija porte sur ces conditions d’existence, sur la farouche détermination de sa mère à faire survivre les siens.
Elle adopte le langage de la jeune fille qu’elle était lorsqu’il fallait échapper aux rafles à Vienne, à la brutalité des gardiens du camp, et à leur mise à l’écart à leur retour.
Camille Grandville lit ce texte de Ceija Stojka, sur fond des dessins de cette forte personnalité Rom, qui écrivait, dessinait et peignait afin qu’on oublie pas que ces drames ont bien existés et sont susceptibles de se reproduire.
Xavier Marchand
Durée : 1h15
Public : Dès 15 ans
Création 2016 - disponible en tournée
Distribution
Mise en scène : Xavier Marchand
Avec : Camille Grandville
Vidéo : Thomas Fourneau
Traduction : Sabine Macher
Texte, musique et images de Ceija Stojka
Captation & réalisation teaser : Penny Green-Shard
« Je rêve que je vis, Libérée de Bergen Belsen » Editions Isabelle Sauvage mars 2016.© L’Arche Editeur.
L’Arche est agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com
Production
Cette lecture fait partie d’un cycle dédié à Ceija Stojka.
À voir aussi : l’exposition Ceija stojka, une artiste rom dans le siècle.
Production Lanicolacheur avec le soutien du Forum Culturel Autrichien – Paris, et du Goethe Institut Marseille.