La mort de Rosa II

C’est un chant à la façon des chants d’Homère.
C’est un des trois chants qui composent « Les chants de l’ordinaire » de Suzanne Joubert.

Le premier, La mort de Rosa I, fut monté en 1993 dans le décor brut et naturel d’un énorme entrepôt de la SEITA à Marseille, vaste « salle bleue » aux clinquantes piliers de béton.

Ce lieu titanesque se prêtait à merveille à l’expérimentation théâtrale, pour une seule comédienne, d’un texte évoquant sa disparition.

Le second chant « La mort de Rosa 2 », par contre, nécessite un théâtre un espace intérieur, un décor presque réaliste qui reprennent les éléments suscités par le texte. Une pièce d’apparence modeste, avec pour objet central une large fenêtre par laquelle on verra varier la lumière, en adéquation avec le temps du texte et celui de la représentation. Une heure, de l’aube au jour.

Une chambre. Et la fenêtre qui vous sépare de l’extérieur, des bruits (qu’on entendra) de la rue, du vent, des hangars, des camions, par laquelle on perçoit ce qui en bas s’éveille, et protège du dehors et du vide. Du trop grand vide que la parole laisse pressentir et n’arrive pas à remplir.

Xavier Marchand


Suzanne Joubert

Public : Tout public

Création 1994

Distribution

Mis en scène : Xavier Marchand

Avec Reine Courtois

Décor : Stéphane Marie

Son : Vincent Lambert

Lumière : Pierre Jacot-Descombes

Production

Coproduction Lanicolacheur, Nouvelles Scènes (Dijon), Théâtre des Bernardines (Marseille)

Dossier de production